Matías Almeyda « Je ne cherche pas d’excuses et je suis concentré sur ce que je veux »
- Rabal

- 15 août
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À la veille du déplacement à San Mamés, l’entraîneur a affiché sa détermination : il compte aborder le duel face à l’Athletic « avec la foi de réaliser de belles choses ».
Ce vendredi, Matías Almeyda s’est présenté pour la première fois en conférence de presse d’avant-match de Liga, à deux jours de l’affiche contre l’Athletic Club.
« Nous travaillons depuis le premier jour avec la même envie et les mêmes sensations. Cela ne change rien pour moi que ce soit un match amical ou cette rencontre, mais je suis rempli d’illusions et de rêves. Aujourd’hui est un jour spécial, cette semaine a été pour moi particulière car, au milieu de cette joie d’être l’entraîneur de ce club, j’ai souffert à distance de la perte d’un être cher. C’est un mélange de sensations étranges. Aujourd’hui commencent des rêves, une Liga avec beaucoup d’ingrédients, et nous sommes concentrés sur ce que nous voulons. La préparation a été bonne, la disposition des joueurs excellente, et ce dimanche commencera pour nous quelque chose qui doit être beau. »
Interrogé sur la question des inscriptions — transferts et enregistrements de joueurs —, il a affiché une position ferme :
« Plusieurs équipes sont dans la même situation et je tiens à souligner une chose : il n’y a pas d’excuses. Je suis concentré sur ce que je veux et il y a une phrase qui dit que Séville ne se rend jamais. Je l’ai vraiment adoptée. Je comprends la situation et on veut toujours avoir tout le monde à disposition, mais il n’y a pas d’excuses. Nous nous préparons pour un long championnat et nous irons nous battre avec les armes que nous avons, en respectant le grand adversaire que nous aurons, mais avec l’envie et la foi de réaliser de belles choses. Je reste concentré sur mon travail. Je ne peux pas me disperser avec des situations qui ne dépendent pas de moi. Je sais que nous ne sommes pas le seul club dans ce cas et que peu ont tout leur effectif disponible. Je ne vais pas mettre de mot dessus, car je ne cherche jamais d’excuses. Depuis la première réunion, on ne m’a jamais menti, je sais où je suis venu et ce que j’ai accepté. Je l’accepte avec amour et je ne compte pas le lâcher. Ce sera difficile, bien sûr. Nous essaierons que ce soit le moins difficile possible et que cette équipe reconquière son public et obtienne des résultats. Mais tout changement demande du temps, et j’espère que ce sera le plus court possible. »
Il a aussi parlé d'Erik Lamela et de la possibilité qu’il intègre le staff technique
« Je l’ai connu à 17 ans, quand j’étais revenu à River et que je l’ai eu comme coéquipier. C’est un crack, l’un des meilleurs footballeurs produits par l’Argentine, et les gens ici en ont profité. En tant qu’entraîneur, j’ai toujours voulu l’emmener partout, mais c’était difficile. À l’AEK, nous avons pu l’avoir, je l’ai apprécié comme entraîneur et je suis toujours son parcours. Comme ami et amoureux du football, il a réalisé une carrière spectaculaire. Son corps a dit stop, mais je pense qu’il a beaucoup à apporter. J’ai toujours intégré de jeunes personnes qui peuvent contribuer. S’il apporte le quart de ce qu’il a donné sur le terrain, il me rendra meilleur entraîneur. »
À propos de l’Athletic Club, il a exprimé son respect
« Il est rare que je parle beaucoup des adversaires, car je suis respectueux et je veux tous les battre. L'Athletic ont un grand entraîneur, un bon effectif, un système bien rodé et ont réalisé une excellente pré-saison. Mais nous aussi, nous avons de grands joueurs, un nouvel entraîneur et beaucoup d’envie. Nous respecterons leurs points forts et nous essaierons d’identifier leurs points faibles pour en tirer profit. J’espère que nous y parviendrons, et eux ont la même ambition. Nous voulons tous que ça se passe bien. Je ne me limite pas à un seul système, ou du moins j’essaie. »
Il n’a pas voulu donner d’indices sur la liste des convoqués, mais a reconnu que Pedrosa, Ejuke et Idumbo seront disponibles
« Je donnerai la liste demain et j’aime toujours que les joueurs la connaissent en premier. Pour le moment, Juanlu est ici et je l’entraîne comme les autres. »
Après quelques années difficiles, on lui a demandé comment il gérait l’anxiété du groupe
« Les joueurs aiment qu’on leur dise la vérité et je fonctionne ainsi. Je leur demande comment ils se sentent, ce qu’ils ressentent… Je crois au dialogue et le joueur doit être tranquille et confiant. Je veux tirer le meilleur de chacun et qu’ils entrent sur le terrain sans doutes. Cela prend du temps, car j’ai été joueur moi-même. Ils me trouveront du premier au dernier jour avec la même attitude : exiger, corriger, leur donner de la liberté et leur enlever la pression que beaucoup ressentent. »
Il a aussi parlé du plan physique
« Nous sommes venus avec une méthodologie de travail : entraînement double ou triple, y compris la salle de sport en tenant compte des distances parcourues… Le championnat est long et cela fait 14 ans que je travaille avec Guido Bonini. C’est le seul qui est avec moi depuis le premier jour. Je le connais parfaitement, j’aime travailler avec lui et tout ce qu’il fait est coordonné avec moi. Il joue un rôle très important dans mon travail, depuis l’échauffement jusqu’aux poids soulevés, je sais tout. Je lui laisse de la liberté car je ne suis pas préparateur physique, mais cela va de pair avec notre méthode. Quand on change une méthode de travail, il y a un risque de blessure car nous avons vu des données différentes des nôtres. Ce sont des risques, mais nous avons eu très peu de blessures, normales compte tenu de l’exigence. Certains joueurs arrivent avec des blessures antérieures et là, nous prenons des précautions pour l’avenir. »
Enfin, il a parlé des supporters
« Je respecte toujours les opinions. Nous sommes tous libres de nous exprimer et j’ai été supporter avant d’être joueur. Le supporter veut gagner et c’est à nous de le convaincre pour qu’il soit heureux et nous donne ce petit plus. J’espère que nous pourrons renverser la situation rapidement, car unis nous serons plus forts. »













