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José María del Nido Carrasco s'exprime sur le passé et futur du Sevilla FC

  • Photo du rédacteur: Rabal
    Rabal
  • 18 juin
  • 19 min de lecture
José María del Nido Carrasco
Source : Sevilla FC
Traduction complète et en français de la conférence de presse du président du Sevilla FC, José María del Nido Carrasco, ce mercredi 18 juin à 19h.

« Bonjour à tous. Je suis ici pour faire le bilan de la saison passée, la pire saison de l’histoire récente du Sevilla FC, la pire saison du XXIe siècle, des 25 dernières années.

La saison a été très mauvaise, et cela nous a conduits à devoir prendre des décisions comme le départ de l’ancien directeur sportif Víctor Orta, l’arrivée du nouveau directeur sportif, Antonio Cordón, et le recrutement d’un nouvel entraîneur : Matías Almeyda.

Je suis à votre disposition pour toutes les questions que vous voudrez me poser. »



Vous avez mentionné Cordón, Almeyda... donc vous n’avez pas traîné, vous êtes déjà en train de travailler sur le futur à court terme du Sevilla FC 2025/2026 ?

« Oui. On dit toujours que les bilans se font à la fin des saisons. J’ai déjà dit que la note de la saison est très, très mauvaise. La folie, c’est de persister dans l’erreur ou de faire les mêmes choses en espérant des résultats différents. C’est pour cela que, pour la saison prochaine, nous avons changé les deux postes les plus importants du secteur sportif, avec l’arrivée d’un nouveau directeur sportif, Antonio, avec l’expérience qu’il a, et celle d’un nouvel entraîneur, Matías Almeyda, qui a été proposé — comme je vous l'expliquerai — par le nouveau directeur sportif. ».



Vous avez dit que c'était la pire saison récente du club. Le projet annoncé a donc échoué, non ? Si vous changez de directeur sportif et d'entraîneur, le projet n’existe plus. Beaucoup de gens se demandent : vous êtes-vous posé la question de démissionner ? Et sinon, quelles sont vos motivations pour rester ?

« La situation sociale est évidente : tout le Sevilla FC est contre moi, en raison de ce que j’ai dit, que c’est la pire saison sportive des 25 dernières années. Mais il est tout aussi évident que le club est une société anonyme sportive régie par le capital.

Le Conseil d'Administration actuel dispose d’un soutien actionnarial suffisant pour continuer. Ce conseil m’a désigné comme président du Sevilla FC.

Quand j’ai pris mes fonctions le 31 décembre 2023, je savais dans quelle situation nous étions : le club jouait le maintien, on savait qu’on ne serait pas en Ligue des Champions, avec toutes les conséquences que cela implique.

Et pour être honnête, je ne pensais pas que la saison serait aussi mauvaise. Je m’attendais à une saison de transition, dans une zone confortable mais sans être en haut du classement.

Ma motivation et ma conviction que je peux redresser la situation sont les mêmes qu’au moment de mon arrivée.

Le jour où la situation actuelle me fera plus peur, ou m’inquiétera davantage, je rentrerai chez moi.

Mais tant que j’aurai le même enthousiasme et le soutien majoritaire du conseil d’administration, je continuerai à diriger ce projet, aux côtés de ce conseil, qui a d’ailleurs très bien travaillé dans l’histoire récente du Sevilla FC.

Et nous avons déjà commencé à prendre des décisions, comme le changement du directeur sportif et le remplacement de l’entraîneur ».



Vous avez dit que ce sera un été agité. Quel est le modèle que suivra le club sur le marché ? J’imagine que personne n’est intransférable ? Naples a demandé des infos sur Juanlu… Est-ce que tout le monde peut partir ? Et recruter moins cher que ce que vous vendez ?

« Vous connaissez la politique d’achats-ventes du Sevilla FC depuis 20 ans. Quand une offre hors marché arrive, on l’évalue, et si on l’accepte, on vend le joueur.

On essaie toujours d’acheter moins cher que ce que l’on vend, en espérant que le joueur se soit valorisé au club.

Et vous connaissez les règles de la Liga ? Il faut désinvestir et économiser sur les coûts pour pouvoir réinvestir ensuite.

La politique restera la même : s’il y a des offres intéressantes, on les étudiera.On mettra aussi sur le marché les joueurs qui, ces dernières années, n’ont pas eu de place dans le projet sportif du club. Et on tentera de renforcer l’équipe autant que possible, parce qu’il est évident que, même si je pense que l’effectif n’est pas aussi mauvais pour avoir terminé 17e, il y a un fait objectif : nous avons terminé à une place et un point du relégable. »



Vous avez dit il y a un instant que la démission n’était pas envisageable, car ce sont les actionnaires qui décident, n’est-ce pas ? Vous avez le soutien des chiffres lors de l’assemblée, même si c’était limite… Les socios, eux, avaient beaucoup de choses à dire ce jour-là, non ? Je voulais vous demander comment vous vivez personnellement le fait que le stade vous siffle, que le public ne soit pas avec vous, que ce soit presque un rejet unanime de votre gestion. Et est-ce que cela peut influencer une décision future, du style : « Bon, les supporters ne veulent plus de moi, il est temps que je parte ? » Et est-ce que cela vous inquiète qu’on parle tous les jours de groupes intéressés par le rachat du club ? Est-ce que vous considérez que cela déstabilise aussi d’une certaine façon ?

« Vous me posez plusieurs questions. La première : je suis dans ce club depuis toujours. Cela fait 18 ans que je suis au Sevilla FC. Je suis fils d’un dirigeant du club. Je viens ici depuis que je suis enfant. Donc, rien dans le monde du football ne m’étonne.Est-ce agréable que ton propre stade te siffle en te demandant de partir ? Non, ce n’est pas agréable. Est-ce que cela influence mes décisions ? Non. Cela m’affecte sur le plan personnel ? Ça dépend. Si les gens me sifflent parce que l’équipe ne va pas bien, je le comprends, ça fait partie du football. Mais si on commence à parler de me pendre à un pont, à publier mon numéro de téléphone sur Twitter, à m’envoyer des messages disant qu’on va tuer mes enfants quand je sors dans la rue avec eux. Là, je le vis très mal. Car la violence n’est justifiable en aucun cas, et je vais la poursuivre légalement. Quand on tague la maison des actionnaires ou des membres du conseil, quand on tente de frapper une conseillère du club ou qu’on frappe un salarié du club, je le vis mal, comme tout être humain normal. Je n’ai tué personne. J’ai été le Président responsable d’une mauvaise saison, oui, mais je ne permettrai jamais que l’on touche à ma famille ni à moi, comme aucun de vous ici ne l’accepterait.


Concernant les changements éventuels, je suppose que vous parlez de la carte actionnariale du club. Aujourd’hui, il y a une stabilité des actions autour du conseil d’administration actuel. Même s’il y a eu ces dernières années — 7, 8, 9, 10 ans — beaucoup de personnes intéressées par le club, parce que le Sevilla FC est attractif, respecté en Espagne et en Europe, même malgré deux mauvaises saisons sportives… La réalité, c’est que à ce jour, il n’y a aucune offre. Et acheter un club, ce n’est pas acheter un crayon dans une boutique. C’est un processus complexe et long. On peut dire ce qu’on veut en public, mais aujourd’hui, je vous le répète :il y a une stabilité actionnariale autour du conseil, et il n’y a aucune offre — zéro offre — pour racheter les actions des actionnaires du club ».



Avec tous les actes condamnables que vous subissez personnellement, vous qui êtes jeune, qui avez un avenir devant vous, est-ce qu’il existe vraiment des raisons dans la vie qui valent de continuer à endurer tout cela comme Président du Sevilla FC ?
Mis à part l’aspect économique, qu’est-ce qui vous pousse à rester, à vous dire : « Je veux continuer, je veux redresser le projet ? »
Et jusqu’à quand comptez-vous supporter ce genre de choses, qui, comme vous l’avez dit, ne sont pas agréables ?

« Je ne peux pas parler de l’avenir. Mais ce que je peux dire, c’est que ceux qui me connaissent — je pense que certains ici me connaissent — savent que je suis très difficile à intimider, très difficile à faire plier, surtout quand je crois en quelque chose, et je pense que je l’ai démontré dans ma vie. Si je crois que j’en suis capable — et j’ai été 18 ans dans un conseil qui a gagné beaucoup de titres, qui s’est qualifié pour l’Europe —, et j’ai aussi été dans le conseil des deux pires années, et maintenant président dans la pire saison des 25 dernières années… Ceux qui me connaissent savent que je ne plierai pas sous la menace ou l’intimidation. Et d’ailleurs, toutes ces attitudes sont constitutives de délits. Le jour où je penserai ne plus être capable d’assumer mes responsabilités — indépendamment du fait que la saison a été très mauvaise — alors je partirai. Mais pas parce qu’on me menace, m’extorque, ou me dit qu’on va me frapper quand je sors dans la rue ».



Pouvez-vous donner un argument solide aux supporters du Sevilla FC — ou aux critiques les plus dures — pour expliquer pourquoi un conseil d’administration avec des actionnaires majeurs vous soutient, alors que vous êtes un actionnaire très minoritaire, que vous avez des litiges juridiques avec les vrais détenteurs des actions, et que vous êtes responsable d’une gestion que vous-même avez qualifiée de la pire du siècle ?

« Comme je l’ai déjà dit, je suis dans ce club depuis de nombreuses années.

Le Conseil d’Administration bénéficie d’une stabilité actionnariale, d’abord parce qu’un pacte d’actionnaires a été signé en 2019, et ensuite parce que d’autres actionnaires majoritaires ont rejoint la gestion actuelle. On peut me juger parce que je suis président cette saison, oui, mais cela fait 18 ans que je suis au Sevilla FC, comme le conseil actuel. Et au cours des 10 années précédant ces deux dernières, le conseil a disputé trois finales, gagné cinq titres européens, et s’est qualifié pour l’Europe chaque année.


Donc oui, le football n’a pas de mémoire, c’est vrai. Et tout cela a ses nuances, Víctor. Il est clair que nous avons fait des erreurs dans nos décisions sportives. Et nous avons commencé à apporter des changements. Quand Víctor a pris ses fonctions, le coût de l’effectif était de 203 millions d’euros. Quand je suis devenu président, il était de 184 millions. Víctor nous a aidés à le réduire à 110 millions. Quand il est arrivé, il y avait 36 joueurs qui n’étaient pas dans le projet sportif.


Sur les 110 millions d’euros que coûte aujourd’hui l’effectif, 50 millions, soit près de 50 %, concernent des joueurs qui ne jouent pas ou qui ne sont pas venus sous sa direction. Donc le Sevilla FC n’a pas réellement joué avec un effectif à 110 millions.Le coût de l’équipe qui a vraiment joué est plus proche d’un effectif de milieu voire bas de tableau que d’un effectif de haut de tableau. Et je le répète : nous avons commis des erreurs sportives. Et le président est le principal responsable, et j’assume cette responsabilité ».



Le jeudi 26 juin, une manifestation est prévue pour demander votre démission ainsi que celle du conseil d’administration.
Quelle est votre position sur cette mobilisation ?

« C’est la même que j’ai toujours eue quand je parle des supporters. Je respecte énormément la base. Je comprends leur colère, après une saison aussi mauvaise. Tout ce que nous faisons au club, c’est travailler pour que les supporters soient derrière leur équipe. Quand l’équipe joue à domicile, on veut être plus proches de la victoire que de la défaite, parce que le soutien du public est vital ».



D’abord, pouvez-vous nous donner plus de détails sur le contrat avec Adidas signé la semaine dernière ?
Ensuite, vous avez parlé de ce "poids" que représente l’effectif… Pensez-vous que l’héritage des précédentes planifications est l’une des causes principales de cette mauvaise saison, ou faut-il regarder plus loin ?

« Il faut regarder beaucoup plus loin, même si, pour répondre à la deuxième question, il est clair que l’effectif actuel ne performe pas : nous n’avons pas d’efficacité sportive. Car toutes les dépenses engagées dans l’effectif ne se traduisent pas par une réelle présence sur le terrain ou même par une participation effective au sein du club. Le Sevilla FC ne peut pas se permettre de finir 17e, à un point de la relégation.


Si la saison avait été bonne, ni moi ni le Conseil d’administration n’aurions écarté le directeur sportif, nous n’aurions pas recruté Antonio ni, avec lui, Matías Almeyda.


Concernant le contrat avec Adidas, nous avons signé avec Adidas le plus gros contrat de sponsoring de l’histoire du Sevilla FC, en termes de durée (10 ans) et d’aspect financier.

Les chiffres sont confidentiels, comme vous le savez, mais je pense que nous avons franchi un grand cap, avec tout le respect dû à notre précédent équipementier.

C’est un engagement long avec la meilleure marque de sport sur le marché, selon moi ».



Le bilan est clair : 41 points, inutile d’insister. Les solutions semblent relativement simples : nouveau directeur sportif, nouvel entraîneur, et on recommence.
Mais vous, en tant que Président, quel est votre vrai diagnostic de cette dérive sportive, qui est ce qui préoccupe le plus les supporters ?
Quelle est, selon vous, la véritable cause de cette chute du Sevilla FC ?

« La première chose : il faut que les joueurs dans lesquels on investit jouent réellement.

La deuxième : si l’équipe termine 17e, c’est que nous nous sommes trompés dans la composition de l’effectif.Nous avons changé le directeur sportif, à qui je tiens à remercier pour son travail. Il nous a aidés à réduire le coût de l’effectif et, compte tenu de la situation, il a fait de son mieux.


Ensuite, nous avons rencontré le nouveau directeur sportif, nous lui avons demandé de nous recommander un entraîneur, nous avons échangé avec cet entraîneur. Je partage l’avis du directeur : Matías Almeyda est l’homme idéal pour ce nouveau projet. À partir de là, je crois que je ne peux pas ajouter grand-chose de plus ».



C’est la pire situation sportive en 25 ans, économiquement aussi la pire depuis 25 ans, et socialement, le club est dans un état comparable à l’époque où Almeyda est venu ici comme joueur, pas comme entraîneur.
Sous votre mandat, des événements notables ont eu lieu : Monchi est parti, Jesús Navas a publié une lettre de départ parce qu’on ne lui avait pas parlé de sa prolongation — ce qui est surréaliste.
Ma question : y a-t-il une seule chose dont José María del Nido Carrasco est fier depuis qu’il est président du Sevilla FC ?

« Vous venez de citer trois choses.

Signer avec Adidas pour 10 ans, recruter Antonio Cordón et faire venir Matías Almeyda.


Le reste, ce ne sont pas des questions, ce sont des opinions.

Concernant le départ de Monchi, j’en ai parlé.

Concernant Jesús Navas, qui a failli partir — ce qui a duré deux ou trois heures, j’en ai parlé aussi. Il a finalement joué jusqu’au 31 décembre.

Et lorsque Matías Almeyda était ici comme joueur, j’étais déjà membre du Conseil d’Administration ».



Il y a exactement deux mois, à la présentation de Joaquín Caparrós, vous disiez que vous étiez très satisfait du travail de Víctor Orta.
Qu’est-ce qui vous a poussé, moins de deux mois plus tard, à le remercier ?
Et pourquoi avoir autorisé des contacts avec d'autres entraîneurs avant même de nommer le nouveau directeur du football professionnel, par exemple avec Imanol Alguacil, dont on dit que le Sevilla FC a négocié avec lui ?

« Pour la fin de votre question : quand nous avons nommé le nouveau directeur sportif, nous lui avons demandé de nous recommander plusieurs noms d’entraîneurs. Son choix numéro un était Matías Almeyda. Nous avons parlé avec lui et j’ai été convaincu par les arguments du directeur et par Almeyda lui-même.


Concernant Víctor, à chaque moment, je fais ce que je crois bon pour le Sevilla FC. Avez-vous déjà vu un président dire qu’il allait virer un entraîneur ou un directeur sportif avant de le faire ? Moi, je dis toujours ce que je crois bon pour le club. Bien sûr, tout est perfectible, chacun peut avoir son avis, mais je réaffirme que je fais toujours ce que je crois être le mieux pour le Sevilla FC.


Concernant Joaquín Caparrós, le club lui doit tout ce qu’il a fait, et plus encore. Il est venu sans poser de questions, sans se plaindre. Quand je l’ai appelé, je n’ai même pas eu le temps de lui expliquer, il était déjà en route pour la gare pour prendre le train vers Séville. Je tiens ici à lui adresser ma gratitude éternelle. Et je profite de ce moment pour vous annoncer que le Conseil d’Administration a décidé de nommer Joaquín Caparrós, Président d’honneur du Sevilla FC, pour qu’il nous aide à transmettre, en interne comme en externe, les valeurs du Sevillismo.


Comme je le dis, en interne comme en externe, pour sa loyauté, son honnêteté, son travail, son dévouement, et un tas d'autres choses qui pourraient prolonger indéfiniment cette conférence  ».



Vous avez parlé de Víctor Orta. Je voudrais vous poser une question aussi sur Xavi García Pimienta.
Je suppose que vous allez me répondre, comme à mon collègue, que vous avez fait ce qui vous semblait le mieux pour le Sevilla, mais je vous demande quand même :
Le Conseil a soutenu Pimienta, comme il a soutenu Horta avant leur limogeage.
Qu’est-ce qui, selon vous, ne fonctionne pas dans ce processus de décision ?
Ces personnes étaient des piliers du projet, et pourtant elles ont été remplacées.

« Je crois avoir déjà répondu.

J’ai parlé du départ de García Pimienta, j’ai expliqué pourquoi il est parti, puis nous avons fait venir Joaquín Caparrós, et j’ai parlé aussi de cette décision.

Même chose pour Víctor Orta. À la fin de la saison, nous avons évalué son travail.

Et malgré son engagement et son travail, et comme je l’ai déjà dit, je le remercie, c’est un homme de football comme les autres.

Mais si l’équipe termine 17e cette saison, et 14e la précédente, alors nous avons dû prendre la décision de le remplacer  ».



Pouvez-vous préciser la date exacte de fin du pacte d’actionnaires qui régit actuellement le fonctionnement du Sevilla FC ? On parle de 2027, mais est-ce qu’il pourrait être prolongé ?


« Les pactes signés, y compris celui-ci, sont confidentiels et incluent des clauses de confidentialité.

Ce que je peux dire, c’est que le Sevilla FC bénéficie d’une stabilité actionnariale pour les prochaines années, grâce à un pacte de socios signé, et aussi parce que d'autres actionnaires importants se sont joints au conseil d’administration, qui contrôle bien plus de 50 % du capital social  ».



Deux dernières questions.
La première : quelle est votre réaction aux déclarations de votre père, qui vous accuse d’avoir ruiné économiquement le Sevilla, d’avoir perdu 70 % du patrimoine familial, de l’avoir trahi, et d’avoir été un cheval de Troie destiné à détruire la gestion du conseil d’administration.
Et la deuxième : maintenant qu’une manifestation regroupe presque tous les secteurs du sevillismo, quelle est votre relation actuelle avec la Fédération des Peña, qui à un moment avait même voté pour demander votre départ ?

« Écoutez, moi, le sujet de mon père commence vraiment à me fatiguer. Je pense qu’il a déjà répondu lui-même à cette question dans son interview. Il dit qu’il m’a trompé pour que je signe un pacte en son nom et au mien, dans le but de saboter de l’intérieur un club qui jouait en Champions League et gagnait la Coupe UEFA. Et comme il n’a pas réussi à me manipuler, il a lancé une campagne de harcèlement pendant plus de 5 ans contre le Conseil, en sachant le mal que cela ferait à ses membres, y compris à son propre fils, et au Sevilla FC. Je pense qu’il a déjà tout dit, et je n’ai pas besoin de commenter plus.


Concernant la Fédération des Peñas, je me suis réuni avec Carlos Jiménez, avec qui j’ai une bonne relation personnelle, malgré ce que l’on peut croire. Il m’a dit dans mon bureau — en présence de membres de la direction du club et de la fédération — qu’il s’était abstenu lors de la dernière assemblée, et qu’il pensait que la Fédération et le Sevilla devaient avancer ensemble, car ce n’est bon pour personne que le club et sa base soient en conflit.Deux ou trois semaines plus tard, il m’a rappelé pour me dire qu’il avait eu des incidents devant le stade lors de la dernière manifestation, et qu’avec la feria qui arrivait, il voulait y aller tranquillement avec ses amis, sans histoires. Donc Carlos Jiménez a commencé à attaquer le conseil d’administration pour, disons, se libérer de la pression publique qu’on faisait peser sur lui.

Je lui ai dit que je ne comprenais pas sa position, mais que si c’était sa décision, alors c’était sa décision.

À partir de là, il a commencé à critiquer publiquement le conseil.

J’imagine qu’il a bien profité de la feria, et depuis, je n’ai plus eu aucun contact avec Carlos, aucun échange ».



Je voulais vous demander : dans quelle mesure les mauvais résultats sportifs affectent-ils la santé économique du club, et plus précisément, ont-ils un impact sur le projet de rénovation du stade Ramón Sánchez Pizjuán ? Est-ce que cela modifie le calendrier ou les phases du projet ?

« Il est évident que plus on a de revenus, plus on peut acheter de meilleurs joueurs, ou en tout cas des joueurs plus chers, et généralement cela veut dire des joueurs de meilleure qualité. Mais si on n’a pas les revenus de la Ligue des Champions, on a moins d’argent à investir.Cela dit, nous fonctionnons selon une règle claire : si l’on économise 100, on peut dépenser 60. Si l’on économise 10, on peut dépenser 6. C’est la règle que nous suivons, le nouveau directeur sportif la connaît, et nous devons continuer à être créatifs sur le marché pour constituer le meilleur effectif possible dans notre situation, afin que le nouvel entraîneur en tire le meilleur parti ».


Et pour le stade ? Est-ce que la santé économique actuelle du club affecte le projet ?

« Non, cela n’a rien à voir. Le projet du nouveau stade est actuellement dans la phase des démarches urbanistiques et dans un processus d’analyse des modèles d’exploitation commerciale : les locaux, les mètres carrés à usage commercial, les zones VIP, etc. L’idée est que le crédit qui financera les travaux du stade soit remboursé avec les revenus générés par les nouvelles installations. Donc cela n’aura aucun impact sur les finances du club. C’est une des conditions du conseil d’administration : ne pas, pour reprendre une expression imagée, prendre de l’argent de la pelouse pour le mettre dans le béton. Le stade devra s’autofinancer ».



En parlant de l’avenir et du sportif : après une saison que vous avez vous-même qualifiée d’échec, avec l’ancien directeur sportif, vous aviez tenté de retourner à un modèle plus traditionnel, une régénération du Sevilla qui avait tant bien marché dans le passé.
Avec l’arrivée d’Antonio Cordón, est-ce que le modèle change ?
Est-ce qu’on reste dans ce modèle de transition, comme vous le disiez à propos de la saison dernière, pour cette saison à venir ?

« Nous avons entamé les premières discussions avec Antonio, mais comme il sera présenté officiellement vendredi, je vous propose de lui poser directement les questions sportives ce jour-là.

Il vous donnera une réponse plus technique que ce que je peux vous donner ».



Avec cette manifestation en préparation, un stade ouvertement hostile, une gestion très critiquée, est-ce que vous ne pensez pas qu’il n’y a plus de retour possible ?
Votre présence à la présidence ne serait-elle pas une bombe à retardement pour la saison à venir ?
Le conseil d’administration et les grands actionnaires ne vous ont-ils jamais demandé de partir pour apaiser le climat ?
Vous ne trouvez pas que vos arguments ici ne suffisent pas à calmer une situation tendue, qui n’est calme qu’à cause de l’été, mais qui risque d’exploser dès que la saison reprendra ?

« Les grands actionnaires, en 1992-1995, ont investi leur patrimoine personnel pour sauver le club.

Ces dernières années, de nombreux petits actionnaires ont vendu leurs actions, parfois aux grands actionnaires.

C’est ce qui a constitué une majorité autour d’eux.

Le conseil actuel, qui a présidé les 10 meilleures saisons de l’histoire du club, avec 7 participations à la Ligue des Champions, 3 à la Ligue Europa, 13 finales jouées, 5 titres européens, a décidé que ce conseil devait continuer à diriger le club.

Si quelqu’un veut les remplacer, qu’il rachète leurs actions.

Nous travaillons pour que les supporters soient derrière l’équipe, et que cela nous rapproche de la victoire ».



Pour revenir au sportif, le budget du mercato dépendra-t-il de ventes importantes, par exemple Bade ou Lukebakio ?

« Il est clair que ces joueurs sont demandés. Mais aucune offre n’a été reçue à ce jour.

Selon les départs, on fera des arrivées, toujours en fonction des règles du fair-play financier de LaLiga ».



Une autre question : cette année, l’événement "Fieles de Nervión" n’a pas eu lieu. Est-ce pour éviter un climat hostile ?

« L’événement aura lieu en septembre, les 3 et 4 septembre, et les détails seront communiqués prochainement.

Et même si 40 000 personnes me sifflent, s’il y en a 1 000 qui viennent, ce sera 39 000 de moins… Mais nous ne prenons pas ce genre de décisions en fonction de ça.

Nous rendrons hommage aux socios avec 25, 50, 60 ou 75 ans d’abonnement, comme chaque année ».



Sur le plan social : après le retour de Vigo, il y a eu des incidents à la Ciudad Deportiva. Et vous parlez de redresser la situation, mais pensez-vous pouvoir changer l’image que la majorité des supporters ont de vous ?

« Honnêtement, je ne suis pas au Sevilla pour qu’on change l’image qu’on a de moi. Je veux que les supporters soient fiers de leur équipe, qu’ils soient derrière les joueurs qui portent ce blason. Mais il ne faut pas tout mélanger. Que le Sevilla perde à Vigo, ça me fait mal — je suis le président et je suis sévilliste. Mais ce qu’on ne peut pas justifier, c’est de forcer l’entrée d’un bâtiment privé, de vouloir frapper l’équipe, qui a dû s’enfermer à clé à l’intérieur. Je le répète : la violence n’est pas justifiable, jamais. C’est un délit.

Une chose est de manifester, de siffler, de protester — et je le respecte.Mais agresser physiquement l’équipe, ce n’est pas la même chose, et cela doit être condamné sans équivoque. Pas de « oui, mais l’équipe va mal ». On condamne, point final ».



Concernant votre père, dont la figure est très forte. Il a dit qu’il écouterait les offres de rachat. Vous, qui le connaissez mieux que nous tous ici, pensez-vous qu’il vendra ?

« Je pense que mon père a compris qu’en étant en minorité actionnariale, il n’a plus de pouvoir. Il n’a pas réussi à l’obtenir par la justice, ni en convoquant trois assemblées générales, ni avec sa campagne de harcèlement.

Donc il a dit vouloir vendre ses actions.

Pour moi, c’est une bonne nouvelle. Espérons qu’un acheteur sérieux les acquière, quelqu’un qui veut construire, et non détruire le club.

S’il dit vrai ou non, ça, il faut lui demander à lui ».



Si une offre sérieuse arrive, seriez-vous prêt à vendre vos actions ou à ce que le conseil se retire ?


« Je ne représente que mes propres actions. Je n’ai jamais dit qu’il existait une offre formelle.

Il n’y a aucune offre aujourd’hui pour acheter le Sevilla FC.

Si un actionnaire, y compris moi, reçoit une offre, il décidera comme n’importe qui.

Mais il n’y a rien aujourd’hui. Ce sont des suppositions ».



Vous dites avoir une bonne relation avec Carlos Jiménez, le Président des Peñas.
Mais ils disent qu’ils ne peuvent plus accéder aux installations du club. Qu’en dites-vous ?

« C’est une question à leur poser, pas à moi. Moi, je n’ai plus parlé avec Carlos depuis un moment.Donc ce qu’ils disent, c’est à eux qu’il faut le demander.

Très bien, merci à tous pour votre présence.On se retrouve vendredi pour la présentation d’Antonio Cordón, le nouveau directeur sportif. Bonne journée à tous ».

José María del Nido Carrasco







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