Matías Almeyda : « Il faut aborder la coupe avec une concentration maximale, elle peut nous apporter beaucoup »

Source : Sevilla FC

L’entraîneur du Sevilla FC, Matías Almeyda, a pris la parole ce lundi avant le début du match de son équipe en Coupe du Roi, ce mardi sur le terrain du CD Toledo (21h00). Un rendez-vous que le technicien argentin aborde avec une motivation totale.

« Nous abordons ce match avec joie. Ce sont des tournois qui donnent beaucoup mais qui peuvent aussi tout enlever, donc il faut les prendre avec une concentration maximale. Ce sont des matchs décisifs, c’est pour cela qu’ils sont attractifs. Dans d’autres championnats où j’ai travaillé, j’ai eu la chance de disputer ce type de coupes, et j’en ai gagné plusieurs, donc je donne beaucoup d’importance à l’adversaire. À un moment de ma carrière, j’ai joué en quatrième division argentine et je sais ce que cela signifie d’affronter une équipe comme le Sevilla FC. Maximum de respect. »

Ce match de coupe permettra à certains joueurs d’avoir du temps de jeu, notamment ceux qui ont eu moins de minutes en Liga. Cependant, Joan Jordán n’est pas encore prêt.

« Il ne se sent pas encore physiquement ni footballistiquement apte à jouer. Il va continuer à s’entraîner jusqu’à retrouver du rythme, et nous verrons comment l’intégrer ensuite. »

Autre absent, Lucien Agoumé, touché récemment.

« Il a reçu un coup. Comme il ne pourra pas jouer samedi, nous avons décidé qu’il prenne le temps de récupérer tranquillement. Rien de grave, mais il ressent encore des douleurs. »

Le Sevilla FC est actuellement l’équipe la plus sanctionnée de LaLiga, fait que son entraîneur souhaite clarifier.

« Le Sevilla FC ne frappe pas. Nous sommes agressifs, mais sur le plan footballistique. Notre agressivité n’est pas celle du coup. Nos fautes sont souvent tactiques, des accrochages. D’autres équipes frappent plus que nous, mais reçoivent moins de cartons jaunes. Nous voulons disputer chaque ballon comme s’il s’agissait du dernier, mais aucun de mes joueurs ne joue pour blesser ni avec mauvaise intention. On ne peut pas nous qualifier d’équipe violente. »

Almeyda estime que le collectif doit progresser dans la construction du jeu.

« Nous devons améliorer notre clarté dans la création, dans la recherche de profondeur. Les erreurs feront toujours partie du football, notre rôle est d’insister pour les corriger, mais aussi de trouver de la lucidité dans le jeu de passes, ce qui nous a manqué l’autre jour. »

Concernant l’état du terrain à Toledo, le technicien refuse toute excuse.

« Aucun joueur n’est né en jouant sur du gazon parfait. Nous avons tous joué sur la terre, avec des pierres… C’est du football, onze contre onze. Si le terrain n’est pas en bon état, ce n’est pas une justification, il faut simplement trouver la manière de jouer. »

Interrogé sur José Ángel Carmona, critiqué après son erreur à Saint-Sébastien, Almeyda a tenu à défendre son joueur.

« Carmona a sa manière de jouer, et c’est ce qui le rendra meilleur. Il y a quelques jours, il était “Supercarmona” et l’autre jour il a commis une erreur. Mais une erreur implique plusieurs personnes, jusqu’à l’entraîneur. Carmona écoute, il a l’humilité de vouloir progresser. »

Pour conclure, Almeyda a livré un message général sur son groupe et la philosophie qu’il veut insuffler.

« On ne gagne aucun match depuis un tableau noir. Il faut travailler, corriger et donner confiance. Nous sommes en milieu de tableau, et quand nous sommes arrivés, nous aurions signé pour cela sans hésiter. Il y a des choses à améliorer et d’autres à préserver. Les joueurs donnent tout mais je ne veux pas un groupe de coureurs, je veux des joueurs de football. Jouer et courir. Et courir mieux, pour courir moins. »

Le coach a également insisté sur l’importance des phases arrêtées, souvent décisives.

« Il faut être précis sur les coups de pied arrêtés, car les championnats et les matchs se gagnent souvent là-dessus. Si l’adversaire se replie, il faut tirer de loin — nous avons de bons frappeurs. »