Peque « Ce n’est que le début de quelque chose de très bon »
- Rabal
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Sous la houlette de Matías Almeyda, Gerard “Peque” Fernández s’impose peu à peu comme l’un des visages du renouveau du Sevilla FC. Travail, intensité et engagement total : le jeune attaquant catalan incarne à lui seul les valeurs d’un vestiaire qui retrouve son identité et sa fierté. Le joueur à pu se confier au Diario de Sevilla.
Arrivé la saison dernière en provenance de la Segunda División, Peque représentait un pari audacieux. Rejoindre un club en crise, en pleine reconstruction, aurait pu tourner court. Mais l’attaquant de 23 ans a su inverser la tendance. Sous la direction d’Almeyda, il s’est transformé en symbole de cette nouvelle ère sévillane.
« Je me sens très bien, intégré à l’équipe, au staff, et j’ai envie de continuer à progresser »
En six matchs, Peque a déjà trouvé le chemin des filets, délivré deux passes décisives et imposé sa grinta, parfois sanctionnée par ses quatre cartons jaunes. Un signe de son tempérament :
« Je rentre toujours sur le terrain avec beaucoup d’envie, très intense dans le pressing. Mais je dois m’améliorer pour ne pas recevoir autant de jaunes. »
La victoire 4-1 contre le FC Barcelone restera comme l’un des moments forts de ce début de saison. Pour Peque, formé à La Masía, cette victoire avait une saveur particulière.
« C’était un week-end incroyable. Battre Barcelone de cette manière, la communion avec les supporters… c’était spectaculaire. On croyait pouvoir gagner, mais on n’imaginait pas un 4-1. Ce fut une libération pour tout le monde. »
Ce mot — “libération” — résume parfaitement ce que vit actuellement le vestiaire. Après des mois d’incertitude, le Sevilla FC retrouve son âme, soutenu par la direction d’Antonio Cordón et la méthode Almeyda : exigence, cohésion et foi collective. Peque résume parfaitement la philosophie de son entraîneur :
« Ce qui est essentiel, c’est que chacun apporte sa pierre à l’édifice. »
Sous Almeyda, chaque joueur compte, qu’il débute ou non. L’état d’esprit a changé.
« Contre Villarreal CF, il a fait beaucoup de changements et l’équipe a bien fonctionné. On est tous prêts à donner le maximum. »
Loin du bruit médiatique, Peque reste concentré sur sa progression personnelle.
« Je connais mes qualités et les aspects à améliorer. Je suis exigeant avec moi-même, je sais que je peux encore donner beaucoup. Je n’ai pas voulu partir parce que je suis convaincu que je peux y arriver. »
L’intensité demandée par Almeyda se ressent à tous les niveaux.
« Matías nous demande énormément. Le travail physique avec Guido Bonini et le staff est intense, et ça se voit sur le terrain. »
Pressing haut, duels, solidarité : le football total prôné par Almeyda s’imprime dans l’ADN d’un groupe désormais uni. Au-delà des résultats, Peque insiste sur un aspect essentiel : le lien avec les supporters.
« Les supporters du Sevilla se sont toujours très bien comportés. Et maintenant qu’ils voient que l’équipe donne tout, ils nous rendent le double. Cette communion va nous permettre d’aller très loin. »
L’ambiance au Sánchez-Pizjuán, redevenue électrique, alimente cette dynamique collective.
« J’espère que ce n’est que le début de quelque chose de très bon. »
Sous la direction d’Almeyda, plusieurs joueurs relégués au second plan ont retrouvé confiance : Marcao, Nianzou, Januzaj… autant d’exemples qui confirment l’approche humaine du technicien argentin.
« C’est l’une des grandes qualités du coach. Il a réussi à ce que chacun se sente concerné. Nous sommes tous impliqués, chacun dans son rôle. Le collectif passe avant l’individuel. Quand on pense d’abord au coéquipier, tout va mieux. »
Malgré la bonne série actuelle, Peque garde la tête froide.
« On pourra parler d’Europe quand il restera deux mois. Pour l’instant, les pieds sur terre. Le prochain, c’est Majorque et il faut aller les chercher. »
Son credo est clair : travail quotidien, amélioration continue et esprit d’équipe.
« Je veux participer davantage, aider avec des buts et des passes décisives, sans me fixer de chiffres. Le football, ce sont des cycles, et quand on se sent bien, il faut en profiter. »
Dans un Sevilla FC en reconstruction, Peque est devenu bien plus qu’un simple espoir : il incarne cette nouvelle génération de leaders discrets, moteurs d’un vestiaire revigoré. Le reflet d’un club qui se redécouvre avec humilité, ambition et conviction.
