2024/2025 : une saison de survie… en attendant la reconstruction
- Rabal

- 9 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juin
Il fut un temps où le Sevilla FC planait sur l’Europe, enchaînait les épopées en Ligue Europa et forgeait sa légende dans les nuits andalouses. Mais cette saison 2024/2025 restera gravée dans les mémoires pour d’autres raisons : une lutte désespérée pour éviter la relégation en Liga2, des choix contestés en coulisses et une urgence de tout reconstruire, sans filet et sans argents... Cette saison aura été une alerte rouge. Une alarme qui dit : le prestige seul ne suffit plus. Le Sevilla FC ne tombera pas — pas tout de suite — mais il n’a plus le droit à l’erreur. Avec une base rajeunie, un directeur sportif expérimenté, et des supporters toujours là malgré tout, il y a de quoi espérer. Mais l’heure n’est plus aux discours : place aux actes.
Une saison cauchemardesque
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 17e de Liga avec 41 points, à un rien de la relégation. L'équipe n’a jamais vraiment trouvé son rythme, plombée par une défense aux abois (plus de 60 buts encaissés sur la saison) et un fond de jeu trop souvent illisible.
Le début de saison avec Francisco Javier García Pimienta sur le banc a rapidement viré au naufrage, obligeant la direction à rappeler Joaquín Caparrós à la rescousse en avril, pour une mission commando qui a frisé le tragique. L’objectif du maintien a été atteint, mais à quel prix.
Un effectif entre rajeunissement et pertes lourdes
Cette saison a aussi été celle du grand ménage. Youssef En‑Nesyri et Lucas Ocampos sont partis, Dodi Lukebakio a assumé tant bien que mal son rôle offensif (11 buts), et Loïc Badé a été l’une des rares satisfactions défensives, jusqu’à décrocher sa première cape en Bleu.
Mais derrière ces individualités, c’est un collectif qui s’est disloqué. Trop de blessures musculaires, un turnover constant, et des jeunes parfois lancés dans le vide. Albert Sambi Lokonga, par exemple, a montré des choses intéressantes, mais avec une irrégularité logique.
Une institution en difficulté financière
Côté direction, le constat n’est guère plus rassurant. Avec plus de 80 millions d’euros de pertes enregistrées, le Sevilla FC a dû activer en urgence des leviers financiers pour refinancer sa dette et équilibrer ses comptes. Le départ de Víctor Orta, suivi de la nomination d’Antonio Cordón à la direction sportive, symbolise un tournant : le club veut repartir sur des bases plus rationnelles.
Cordón l’a d’ailleurs dit : “Il faut être fiers de ce que représente Séville, même si cela passe par des choix douloureux.” Tout est dit.

Et maintenant ?
L’avenir immédiat passe par deux décisions majeures :
Nommer un entraîneur capable de relancer une dynamique
Vendre intelligemment pour reconstruire, en gardant une ossature jeune et compétitive.
La communication du club reste exemplaire, championne de LaLiga dans ce domaine pour la 2e année consécutive. Mais il va falloir maintenant que les actes suivent les mots et que le Sevilla FC retrouve une âme perdue en chemin.












